Amortisseur et suspension


S’il y a un composant de la moto qui n’est pas encadré par les obligations, c’est bien la suspension. Contrairement aux équipements du motard comme le casque et les gants ou encore les autres éléments tels que les rétroviseurs et la plaque d’immatriculation, la suspension n’est pas régie par des réglementations quant au choix de leur type, leur dimension, leur qualité, etc. L’équipement joue toutefois un rôle fondamental dans la motricité du véhicule et dans le confort du pilote.

Les composants de la suspension d’une moto

Comme sur les voitures, les bécanes possèdent un système de suspension. Ces derniers jouent le rôle de connecteurs entre les roues et le châssis. Ils assurent leurs fonctions grâce à la présence d’un ressort, parfois par air comprimé, combiné avec un amortisseur pour modérer les oscillations.

À l’avant de la moto, la suspension est généralement formée par deux tubes coulissants associés à des ressorts ou des amortisseurs hydrauliques selon la technologie utilisée par le fabricant. À l’arrière, on peut retrouver le type mono ou le double amortisseur. Elle peut se présenter sous diverses versions comme le système rigide sur les modèles de deux-roues anciens, le système coulissant ou encore par bras oscillant.

Habituellement, la suspension moto est composé de :

  • la fourche à l’avant, que l’on retrouve communément sur les machines actuelles,
  • le ou les combinés amortisseurs,
  • le bras oscillant à l’arrière permettant le débattement de la roue,
  • la direction qui assure les mouvements directionnels.

Les différentes technologies de suspensions

Comme tous les composants de la moto, les suspensions ont également connu une évolution à travers le temps. Diverses technologies et améliorations ont été apportées par les concepteurs depuis l’apparition des bécanes dans les années 1900, qui, ne possédaient pas encore de système de suspensions.

Actuellement, on retrouve plusieurs types de ce composant essentiel de la moto sur le marché :

  • L’amortisseur à émulsion : le système est composé d’une poche de gaz pressurisé au-dessus du niveau d’huile. Il est généralement plus abordable en termes de prix, mais moins durable dans le temps, surtout en cas d’utilisation extrême de la bécane.
  • De Carbon : le mécanisme intègre un piston ayant pour mission de séparer le gaz et l’huile. Sa particularité réside dans la possibilité d’augmenter la pression du gaz. Aujourd’hui, on le retrouve sur la majorité des deux-roues.
  • De Carbon avec réservoir externe : il embarque une bonbonne d’huile accolée permettant un réglage plus avancé et une maîtrise optimale des variations de température.
  • De Carbon avec réservoir séparé : il présente le même principe de fonctionnement, mais avec un contenant qui peut être installé sur d’autres parties de la moto.

Le rôle de la suspension moto

Pour faire simple, la suspension assure la liaison des roues avec la bécane et préserve celle-ci de l’état des routes. D’une manière générale, le composant absorbe les chocs afin d’assurer la tenue de route de la machine.

Lors d’un passage sur une bosse, le ressort se compresse pour atténuer l’impact pour ensuite retrouver sa forme initiale en oscillant. Le système hydraulique compense le retour rapide du ressort pour éviter les violentes secousses. La suspension doit alors maintenir la trajectoire du véhicule, mais aussi de garantir le freinage, quelle que soit la puissance de celle-ci, sur les lignes droites comme dans les virages. Pour la moto, elle entre dans la protection des composants tels que le moteur et le cadre. Par ailleurs, la suspension assure également la sécurité et le confort du pilote et de son passager.

Les réglages de la suspension de la moto

Les paramétrages de la suspension de la moto doivent être effectués dans les deux situations suivantes :

  • Quand la bécane est l’arrêt, c’est-à-dire en mode statique
  • Quand la moto est sur la route, c’est-à-dire, la vérification des configurations dans des conditions réelles de conduite.

Par ailleurs, il est toujours préférable de laisser les professionnels réaliser les réglages sur votre deux-roues. Toutefois, il existe des bases à acquérir que ce soit sur la fourche ou sur l’amortisseur. Ce sont :

  • La précharge

Elle est aussi appelée la pré-contrainte. Il s’agit de l’ajustement de la tension à vide du ressort. Pour le procédé, on utilise généralement une clé spécifique et un écrou/contre-écrou. Trop dur, le ressort ne sera pas en mesure d’amortir les chocs de manière optimale. À l’inverse, un ressort trop mou procurera à la moto un débattement trop faible et une adhérence limitée.

  • La compression

C’est le paramétrage de la vitesse d’enfoncement de la suspension au moment de l’absorption des chocs. Il s’agit du réglage du débit d’huile sur une vis permettant le réglage du niveau d’huile.

  • La détente

Le procédé est similaire à la compression (configuration sur une vis), mais ici, il s’agit du réglage de la vitesse de la suspension pour que le ressort retrouve sa position initiale après un choc.